Rencontrer Marcel Balman à son domicile est aujourd’hui plus facile qu’il y a encore quelques années. Bientôt nonagénaire, et n’étant pas titulaire du permis de conduire, il continue de circuler à vélo dans son village natal qu’il n’a jamais quitté et prolonge encore quelquefois ses sorties sur son deux-roues vers les villages voisins.
Il reconnaît que Dédée, son épouse, a fait montre d’une patience d’ange pour supporter ses absences fréquentes. En effet, entre le foot, le vélo et la pétanque, les motifs de sorties étaient légion ! Il fut un des premiers membres de la Jeunesse sportive périscolaire qui a compté plus de 70 adhérents de 6 à 13 ans pour participer à une sorte de championnat. Ce club avait été fondé par Pierre Clavel, dont le foyer communal porte le nom. Il précise qu’avant la deuxième guerre mondiale, l’Union sportive présidée par Louis Chanéac, père de Guy, avait acheté le terrain sur lequel se
trouve le stade actuel avant de le céder à la commune.
La clôture du stade était alors constituée de roseaux… Marcel, qui fut un
gardien de but convoité par les villages alentour, contribuera à relancer le club de foot en 1952, avec notamment le tournoi de sixte de Pâques qui enregistrait alors plus de 1000 entrées payantes, quand pour sa part, lui le joueur ne « gagnait que des coups de pied dans les chevilles ». Inscrit aux Cyclos Nîmois en compagnie de Jean-Claude Martin, puis au club de La Calmette, il a obtenu plusieurs brevets des 100, 150 et 200 km et ne craignait pas de partir à 8h pour aller déjeuner à Florac avec son ami René Combermond de Saint Geniès de Malgoirès, manger une côtelette de porc et au retour, gravir le col de Jalcreste sous la canicule estivale.
Piloté par son beau-frère Jean-Pierre Durand, comme lui grand amateur de courses et supporteur des champions cyclistes, il a suivi de nombreuses épreuves locales et internationales et a entretenu une relation amicale avec le speaker bien connu du Tour de France, Daniel Mangeas, et quelques stars comme Eddy Merckx, Richard Virenque, Raphaël Géminiani et Raymond Poulidor. Il possède une collection impressionnante de photos sur lesquelles il pose auprès de ces champions. Quant à découvrir l’origine de
son sobriquet, plusieurs hypothèses circulent à propos de ce personnage qui a accompli sa carrière professionnelle comme
maçon….Eh ,la Bulle !
JM AMEN