Dans le cadre de la Convention Territoriale globale, le Syndicat Mixte Leins Gardonnenque et les communes de Domessargues, Dions, La Calmette et Saint Chaptes ont lancé une grande enquête sur la mobilité qui a recueilli 206 contributions exploitables.
La mobilité ?
La mobilité s’entend comme facilitateur de lien social, un moyen d’aller à la rencontre des gens. La notion de mobilité renvoie à tout ce qui concerne nos déplacements au quotidien, notamment les moyens disponibles, qu’ils soient individuels ou collectifs, les structures nécessaires à leur déroulement, leurs coûts financier et environnemental et leur durée. Ces problématiques ont une acuité particulière pour les habitants des zones rurales ou des villages, condamnés à une dépendance forte à la voiture individuelle.
La réflexion engagée.
Afin d’être en mesure de proposer des améliorations en la matière, 3 ateliers réunissant des représentants des 4 villages cités plus haut, se sont déroulés entre les mois de février et avril 2023 consécutivement à Domessargues, Dions et Montignargues. Les participants ont effectué une analyse critique, proposé et argumenté les axes d’amélioration envisageables à court, moyen et long terme (2033).
Si trois villages signataires de cette convention ont délégué des représentants actifs à ces travaux de réflexion, les élus de Saint Chaptes ont brillé par leur absence, bien que cette démarche ait été évoquée par Monsieur le maire lors de la séance du conseil municipal de janvier 2023. Cependant, deux membres de l’association Pour Saint Chaptes -Gardon Contacts soucieux de contribuer à une action de réflexion concertée entrant dans les objectifs de l’association, ont pris une part active à ces ateliers.
Principaux axes d’amélioration.
Il ressort de cette démarche que pour atteindre l’objectif de lien social que permet la mobilité, peu de personnes sont prêtes à abandonner leur voiture pour un moyen de transport collectif de type covoiturage.
Il existe une forte demande pour améliorer les dessertes par bus et en train. Il serait judicieux d’envisager la réouverture des voies ferroviaires désaffectées et prudent de préserver le caractère public du domaine foncier des anciennes voies ferrées démembrées. Un autre secteur qui doit être amélioré concerne les déplacements à vélo ou à pied qui demandent à être sécurisés avec la création de véritables pistes cyclables et voies piétonnières dédiées.
L’urbanisation galopante au cours de ces dernières décennies avec la création de lotissements facilitant l’accès à la propriété dans les villages en périphérie plus ou moins éloignée des villes, engendre la multiplication des véhicules automobiles, et son corollaire d’inconvénients tels que les difficultés de stationnement, les risques d’accidents, les embouteillages, les nuisances sonores et la pollution atmosphérique.
La disparition des différents services publics de proximité ne fait qu’accentuer la nécessité d’un moyen de déplacement, alors qu’ils pouvaient être accessibles avec un moyen de mobilité douce.
Les conclusions de ces travaux et le plan d’action seront présentés au cours du mois de septembre 2023.
Vers une réflexion totalement innovante.
Un état des lieux dans le domaine de la mobilité permet de prendre conscience de l’immensité de la tâche à accomplir pour satisfaire les besoins exprimés. En effet, jusqu’à maintenant, les infrastructures liées aux déplacements ont été réfléchies et créées en faveur des véhicules motorisés qu’ils soient individuels, collectifs ou utilitaires. Parallèlement, les transports collectifs apparaissent insuffisants et peu attirants. Ce sont donc des changements profonds que doivent proposer et soutenir les décideurs politiques, en s’engageant en matière de respect de l’environnement, de promotion et de sécurisation des modes de mobilité douce.
Jean-François Thiebaux et Jean-Marie Amen